Saint-Vigor 27930
Saint-Vigor est un petit village qui a la particularité de se composer de quatre hameaux distincts. Saint-Vigor a intégré la Communauté d’agglomération d’Évreux le 1er janvier 2002. La partie basse de Saint-Vigor, au bord de l’Eure, constitue la porte d’entrée nord-est de la communauté d’agglomération ébroïcienne.
L’origine connue de SAINT-VIGOR remonte à l’année 1067, époque à laquelle s’installèrent des moines qui dépendaient de l’Abbaye du BEC HELLOUIN. La ferme actuelle de CHANTELOUP porte encore des traces de l’habitation de ces religieux.
En 1214, fut édifiée, sur l’emplacement actuel du jardin de la Mairie, une petite chapelle, dédié à Saint Jacob, avec un petit cimetière dont les sépultures étaient, paraît-il, réservées aux enfants. A la révolution de 1789, les biens d’église furent confisqués par l’Etat.
En 1819, le Conseil municipal de SAINT-VIGOR vendit onze gros Ormes pour la somme de 172 Francs Or, et demanda à la Préfecture d’EVREUX d’utiliser cet argent pour restaurer la chapelle, abîmée sous la Révolution.
Après 4 années de pourparlers, la Préfecture refusa, prétextant que les arbres étaient un bien d’Etat dont la vente ne pouvait être affectée à une restauration d’église.
La chapelle fut rasée un peu plus tard. Son dallage se trouve encore à 30 cm sous le gazon. Une cloche, un banc de famille (de CERNAY) et des statues polychrome (dont certaines en bois datant du 16e siècle) furent transférés dans l’église de Reuilly qui fut désignée, par l’Evêché d‘Evreux, comme la paroisse officielle de SAINT-VIGOR.
Trois autres statues mutilées, en pierre, furent trouvées par le Maire, en 1977, dans un tas de gravats, reconstituées et placées dans le jardin derrière la Mairie. Deux d’entre elles furent volées en 1978.
Il y a à peine 150 ans, il était impossible d’aller à Autheuil sans traverser l’Eure en barque. La maison du passeur se trouvait sur l’emplcement actuel de la maison à droite, à la sortie du pont, en venant d’Evreux.
Le pont de pierre fut édifié entre 1830 et 1840, sur l’initiative d’un particulier, Monsieur BONVALLET (ancêtre de Monsieur BONVALLET, minotier, qui fut maire de la commune de 1940 à 1959, avant que ne lui succéde Monsieur WILLEMS).
L’Administration Préfectorale avait accepté que fut accordé, au profit du constructeur, un péage de 600 Frs par an , ce qui n’était pas apprécié des usagers. L’Etat finit par racheter le droit de péage, dont l’affranchissement fut signé officiellement le 20 janvier 1846, et donna lieu en commémoration, le 20 janvier 1847, à une fête solennelle, sur la place publique d’Autheuil.
Revenons sur le plateau.
Le Lieu-dit LE MESNIL ENSEAUME fut acquise le 13 avril 1475 par la famille de GILLAIN. Les terres sont toujours la propriété des descendants. A l’origine, il s’agissait d’une grande ferme et d’un ensemble de batiments, situé derrière, où se trouvait la maison d’habitation. L’entrée de la propriété se faisait par la ferme
Le château actuel fut construit en 1750. C’était un petit rendez-vous de chasse au milieu des bois qui fut agrandi par la suite.
La seule route carrossable, en venant d’EVREUX, passait par la D.649, qui borde le lotissement de la MARE AUX CHAMPS et, à gauche, en descendant sur la C.78, jusqu’à la chapelle de la Vierge. Son nom officiel était « chemin de grande communication d’EVREUX à AUMALE ». La bifurcation de la D.316 ne fut construite qu’à l afin du siécle dernier.
Autres lieux-dits : CHANTELOUP, LA COTE LA DALLE, L’HENIMEE.
Jusqu’au début du 19e siècle, les cultures consistaient, essentiellement, en blé et en vigne. Le vin était expédié sur la Seine, par VERNON, jusqu’à ROUEN, où il était destiné aux Anglais qui nous occupaient périodiquement. Plus tard, la vigne fut remplacée par l’arbre à cidre, ainsi dénommé pour désigner le pommier. Il y en avait plus de 3000 sur la commune vers les années 1820.
Chaque ferme faisait son pain dans des fours dont certains sont encore presque intacts.
Chaque maison d’habitation recueillait l’eau de pluie dans des citernes dont la plupart existent encore. L’adduction d’eau date de l’aprés guerre (1945).
SAINT-VIGOR n’a, jusqu’à cette date, jamais été rattachée à une aucune autre commune avoisinante, en dépit de certaines tentatives de découpages administratifs, tenté après la guerre de 1914.
Extrait de « Informations Communales », le 20 juillet 1982